"J'ai des rendez-vous importants, des interviews..."
Tous les 15 jours, les filles de Ladies Room interviewent d’autres filles de Ladies Room. C’est un peu autocentré comme concept mais je dois avouer que lorsque c’est moi qui suis sous les feux de la rampe et mise sur le gril par Enaid (c’est le nom zarbi de la journaliste) , je suis un tantinet fiérote. Alors rien que pour votre plus grand bonheur, voici la retranscription de ce tête-à-tête en mode « Je suis une star qui a des choses à dire ». Ouais gros !
Ladies Room : Quel est ton plat préféré ?
BBC : Je dois avouer que cette question me laisse un peu pantoise. J’avais imaginé quelque chose comme « Que penses-tu de la critique de Nietzsche sur la culture moderne occidentale et ses valeurs morales ? ». Tu vois quelque chose d’enlevé qui permette de mettre en avant mon érudition, provoquer chez les lecteurs admiration et jalousie, et ce d’autant plus que je suis très belle. Si, si.
Mais bon, comme apparemment de philosophie tu n’as que faire, préférant certainement élever ton esprit avec Master chef ou un Dîner Presque Parfait, je vais te répondre très simplement : le Malibu –orange. C’est un peu ma madeleine de Proust, celle qui me rappelle mes premières sorties en boîte, mes premiers baisers alcoolisés où le seul mouvement de langue consistait à la « shaker » dans tous les sens, mes premiers rendez-vous en tête-à-tête avec le bloc WC à 5 heures du mat’,… Finalement, vu le démarrage en fanfare de cette interview, je vais aller m’en prendre un de Malibu - Orange. Et un Bailey’s aussi. Un double.
LR : Tu parles souvent des tes cheveux, quelle couleur n’as-tu jamais essayé mais rêves-tu secrètement de porter ? Pourquoi ?
BBC : Côté coloration, je dois avouer que mon passage en blonde, puis en rousse, puis de nouveau en blonde m’ont suffit amplement. Il est vrai que je parle souvent de mes cheveux, rapport à une liaison de trois mois avec le neveu de Franck Provost. Depuis c’est fini entre nous, mais j’ai droit à 5 % à vie sur les permanentes dans tous les salons Provost de France Métropolitaine, Corse comprise (offre non cumulable avec une autre promotion en cours). Comme quoi, chaque rencontre peut apporter son petit lot de privilèges même si pour cela il m’a fallu me déguiser en Pikachu pour animer nos jeux nocturnes.
LR : Britney Spears ou Lady Gaga ?
BBC : Mais qu’est-ce que tu me demandes là ? Il m’est impossible de répondre de manière raisonnée à cela. C’est comme si tu m’imposais de choisir entre mon papa et ma maman, passer la nuit avec Jude Law ou George Clooney, avoir une jambe en mousse ou un œil en bois, ressembler à Stéphane Bern ou être enceinte de Sarkozy… Que Dieu me garde d’avoir un jour ce terrible choix à faire. Britney & Gaga forever !
LR : L’Informaticien-à-nez-original (IANO) a-t-il vraiment un nez si particulier ? Tu ne voudrais pas nous le décrire ?
BBC : D’après l’informaticien himself, il a un superbe nez, digne d’une tirade de Cyrano de Bergerac. Le pic, la péninsule, le roc, allant même jusqu’à le comparer à un bec d’aigle. Royal l’aigle bien entendu.
Pour moi, c’est un peu la Montagne Pelée. Tout rose, bien proéminent, qui occupe une place plus que centrale sur son visage et qui a parfois quelques éruptions. C’est son petit gros volcan à lui.
LR : Si je te dis que tu vis tes dernières heures, qu’en fais-tu ?
BBC : Dans le cas « Fin du monde » : Je fais comme dans la vidéo de « Till the world ends » de Britney Spears. Je vais dans une cave avec des copains pas moches (c’est la fin du monde, alors on n’est pas là pour se faire mal aux yeux avec des laiderons), je danse comme une follasse en body cloutée avec ma doublure corps et je remue mes cheveux dans tous les sens. Normalement, si j’en crois le clip, je devrais être indemne dès le cataclysme passé.
Dans la situation « J’ai une maladie super grave comme dans les films de l’après-midi de M6 » : je prends de la morphine et je meurs après la coupure pub en chantant la chanson gagnante de l’Eurovision. Me demande pas pourquoi, mais cet air m’obsède.
LR : Que penses-tu de l’épilation intégrale (question sérieuse s’il en est) ?
BBC : Heu… Que dire ?... Re-Heu… Pour les frileuses, c’est pas top ?
En fait, je n’en pense rien, j’ai pas de poils. Pour ce genre de questions adresse-toi plutôt à Loou; notre rédac' chef, qui est passionnée par le sujet et qui à ce propos, est souvent conviée au Portugal pour faire des conférences sur « Le territoire pileux : expression de liberté ou calvaire sociétal ».
LR : Tu es plutôt Big Bang Theory ou How I Met Your Mother ?
BBC : Aucun des deux mon capitaine. Je suis Dexter à fond. J’ai toujours aimé les histoires de serial killers. D’ailleurs, lorsque j’avais 7 ou 8 ans, j’ai longtemps cru que mon voisin en était un. J’avais creusé juste derrière sa clôture et avais dégotté des ossements suspects. J’ai passé des jours et des jours à l’observer à la lunette astronomique et à me terrer derrière son buisson. Malheureusement, j’ai finalement dû me rendre à l’évidence à la vue d’un os de croupion : mon voisin était un simple bouffeur de poulets.
LR : BritBrit, qui es-tu vraiment ?
BBC : Tout dépend de quel point de vue on se place.
Si on écoute mon Oncle George, je suis la meilleure descendeuse qu’il n’ait jamais vue. De bar la descendeuse, pas de ski.
Ma grand-mère pense que je ferais un admirable ventre à bébés pour avocat ou chirurgien à la condition sine qua none que l’homme m’épouse à l’Eglise.
Selon ma boulangère, je ne suis pas très aimable. Jamais un sourire, jamais un commentaire sur la météo ou le dernier Vivement Dimanche. Rien !
D’après mon psy, je suis un cas formidable pour une classe de 4ème année spécialisée dans la mythomanie. Pendant nos séances, il me dit souvent « Continuez, vous êtes passionnante ». Encore un fan…
Je vous laisse donc, chers lecteurs, m’imaginer telle que vous le souhaitez.
LR : Y a-t-il une question que tu aurais voulu que je te pose ? Si oui, laquelle ?
BBC : Il y a plein de questions auxquelles j’aurais aimé répondre, mais il me semble que la plus importante aurait été « Ce n’est pas trop difficile de vivre la perfection au quotidien ? ».
Retrouvez l'interview également sur Ladies Room.