Eurovision 2011... Ahahah !
Samedi soir, c’était l’Eurovision. Ahahaha.
Samedi soir, la France ultra favorite a fini 15ème sur 23. Ahahah.
Ahahah. Je vais finir par en avoir le hoquet.
Non, ne me forcez pas à vous faire le compte-rendu de cette soirée mollement animée par un Laurent Boyer sur la pente descendante et une Catherine Lara proche d'un cancer. A chacun sa croix. Grâce à eux, l’Eurovision a connu les prémices d’un sacrement d’extrême onction.
Non, ne me demandez pas ce que j’ai pensé d’Amaury Vassili, le sosie de Jean Sarkozy période cheveux longs et opérette politique. J’exprimerai juste mon regret de ne pas l’avoir vu mettre la main sur l’oreille pour en rajouter dans le côté «Super, je fais de la polyphonie corse tout seul ». On n’en était plus à une touche de folklore régionaliste près. Pensées à Jessy Matador que j’ai, à ma plus grande surprise, franchement regretté.
Bien entendu, je ne commenterai pas les pays où apparemment la gastronomie est (trop !) privilégiée. C’est facile et très méchant. On ne se moque pas du physique des gens même si celui-ci est boudiné dans des robes glitter par des stylistes de 40 kg qui a priori ne se rendent pas compte du désastre. On retiendra donc que pour certains pays le volume de la voix de leurs ambassadrices était à la hauteur du format de leur coffre.
Non, vraiment, ne me faites pas dire des choses que je ne pense pas. Comme par exemple, accuser les gagnants d’avoir honteusement pompé leur chanson dans un film mièvre et sirupeux estampillé Disney, avec princesse, fées, souris parlantes et crapauds intoxiquées à la Granny Smith. Saluons juste les interprètes de l’Azerbaïdjan pour leur talent qui nous ont fait oublier sur un tapis magique que leur président, élu par les urnes avec 88 % des votes, était quelque peu accusé par l’ONU d’avoir été mis au pouvoir de manière anti-démocratique.
Oui, il y aurait à baver sur les chorégraphies, mais je ne le ferai pas. A quoi sert de tirer sur des ambulances surtout quand elles ont les quatre pneus crevées et les essuie-glaces retournés par des petits morveux qui feraient mieux de faire leur exposé de géo. Réjouissons-nous au contraire. L’Eurovision donne de l’espoir à tous ceux qui ont les deux pieds se rejoignant à gauche puis à droite, encore à gauche et de nouveau à droite, etc… ou des avant-bras ne sachant faire que des moulinets : vous aussi vous pouvez briller sur le dancefloor !
Sincèrement, pourquoi vouloir me pousser à dénoncer ce qui est flagrant. Oui, c’est honteux, les pays du Nord (l’infernal trio Suède, Finlande, Norvège) et les Pays de l’Est en particulier distribuent les points selon leur proximité géographique. Nous, on ne ferait jamais ça, c’est une question d’éthique et d’honneur. Si la France a offert ses 12 points à l’Espagne c’est uniquement parce qu’elle a eu de la peine pour cette pauvre ibérique qui chantait à peu près n’importe comment mais qui avait une jolie robe magenta à froufrous. Et si l’Espagne nous a donné ses twelve points, c’était pour féliciter Amaury d’avoir eu le courage de chanter avec un brushing sorti tout droit d’un arrosoir. Il ne fallait voir là aucune connivence ou une quelconque malversation.
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