Snow un jour, snow beautiful !
La neige est bien installée sur nos montagnes, le soleil est au rendez-vous, c’est le moment où jamais de se lancer sur les pistes. Mais pas n’importe comment !
Votre BritBrit, à l’affût de la moindre tendance et accessoirement du moindre mâle, se met au snow.
Oui, j’aurai pu choisir la solution de facilité en mettant mes deux patounettes sur une paire de ski, mais j’ai décidé d’attaquer les sommets par le haut : en snow !
Mon choix n’a certes pas été guidé par une lubie d’adulescente trentenaire mais qui croit avoir tout juste dix-neuf ans ½, mais bien par des arguments parfaitement raisonnés qui mettaient clairement en évidence que BritBrit et le Snow ne vont faire qu’un !
Tout d’abord, avant de faire quoi que ce soit, et notamment pour des activités sportives où la transpiration et autres contorsions ont vite fait de vous ruiner une heure de maquillage et de coiffage, se pose la question du look.
Même sur une piste, il faut savoir se faire remarquer en belle des neiges et non en bonhomme de neige. Là, y a pas photo. Entre la combinaison Michelin qui me fait avoir le derrière d’un éléphanteau (et je suis gentille), j’opte pour la tenue de la snowboardeuse top tendance : petit pantalon qui aplatit comme il se doit le bidou avec veste cintrée juste ce qu’il faut monogrammée Roxy et masque rose à paillettes. Et tout cela porté bien entendu avec une désinvolture toute affichée « Je me fiche de savoir à quoi je ressemble, je suis là pour me faire plaisir et donner du plaisir aux autres quand ils me regardent». Moi, une pouffe ? Vous plaisantez. Une brave fille, oui !
Quand on commence un sport, autant mettre toutes les chances de son côté pour réussir. Et qui dit réussir, dit commencer par un bon apprentissage.
Après un rapide coup d’œil au tableau des monos de l’ESF, le snow est apparu comme une évidence.
Côté ski, j’avais le choix parmi d’autres, mais tous dans le même genre, entre Roger, Patrick et Yves, la cinquante luxuriante, visible l’été au péage de Langon ou de Tournay (cherchez pas sur Google Earth, c’est un coin tout pourri), poil grisâtre voire blanc pour les plus chanceux et peau cramée par le soleil grâce à trente ans de pratique sans lotion solaire.
Côté Snow, c’est Beautiful Men Land ! Anthony, Matt et Jimmy, la vingtaine insolente, surfeurs l’été à Hossegor, mèches de cheveux décolorés là où il faut et juste comme il faut, peau halée… Arggggg… Glups… Argggg…De quoi en oublier mon informaticien à nez original.
Mais surtout, le snow, c’est un état d’esprit. Un esprit libre, rebelle dans une tribu enviée par tous les NERDS de la terre : les RIDERS.
Pour vous les décrire, les riders sont beaux, fêtards, beaux, trop cool, beaux, drôles, beaux, protecteurs de l’environnement, beaux,…
Et comme chaque communauté, les riders ont un vocabulaire spécifique, particulièrement technique et uniquement compréhensible par eux. Exemple de conversation avec Matt, mon moniteur : « Tu es Goofie. Bon, viens avec ta board. Là, tu vois tu te mets Back-side et hop ! tu arrives Front-side. Tu vois, c’est facile. En plus avec toute cette Pow Wow, tu vas t’éclater total. Pour les tricks et les grabs, on verra plus tard. Si tu rides bien, la semaine prochaine, on part en session Freestyle ».
Si vous avez plus de 25 ans et que vous ne comprenez rien à ce qui vient d’être écrit, c’est normal ; cela veut tout simplement dire que vous êtes vieux !
Vous voyez bien que j’ai toutes les raisons de ne pas faire de ski. Mais ce qui m’a vraiment décidé, c’est ce petit film. Après visionnage je me suis écriée « Non, je ne veux pas être comme Vincent McDoom* ! »
*traduction : avec une combi violette, un putois sur la tête et le cul en arrière quand il n'essaie pas de rentrer dans le moniteur.